Paris
30 novembre 2017
Le
président Macron, conformément aux souhaits de tous les partis, à l’exception
des Républicains, a choisi le retour aux listes nationales dans une
circonscription unique. Tout en éloignant les élus des électeurs, ce choix devrait
favoriser un grand débat national sur les enjeux européens. Permettra-t-il de
réduire le nombre des abstentions ? Un moyen de susciter l’intérêt pour
cette consultation et de la rendre plus démocratique consisterait à donner à l’électeur
la possibilité de modifier, par des signes de préférence, l’ordre des candidats
sur les listes. Ainsi serait limité le pouvoir excessif des partis dans le
choix des élus.
Le
projet d’utiliser les sièges dévolus aux Britanniques et libérés par le Brexit
pour la constitution de listes transnationales et de donner aux citoyens d’Europe
un deuxième bulletin à haute portée symbolique a, malheureusement, peu de chances d’aboutir alors
qu’il pourrait contribuer à l’émergence d’un espace commun de débat
démocratique. Il supposerait un accord unanime quasi impossible à obtenir dans
le délai nécessaire.