23 novembre 2016

Un candidat souverainiste



            Paris, 23 novembre
François Fillon, au long d’une campagne brillante, n’a laissé aucun doute sur son option souverainiste : volonté d’affaiblir la Commission, silence sur le Parlement, gouvernement économique composé des chefs d’Etat et de gouvernement. L’Europe politique qu’il déclare souhaiter serait condamnée à l’impuissance, la confrontation des points de vue et intérêts nationaux ne permettant pas de dégager une volonté commune ainsi que l’a montré l’expérience de la dernière décennie. Plus surprenant de la part d’un homme d’Etat aussi éminent l’assertion suivant laquelle l’UE serait un instrument de l’hégémonie américaine alors que la commissaire Vestager vient de montrer sa capacité d’imposer aux plus puissantes compagnies américaines le respect du droit européen de la concurrence. François Fillon se montre fidèle à ce qui s’est révélé le plus stérile dans la politique européenne du général de Gaulle : vouloir une Europe puissante à partir d’une crispation des souverainetés nationales.

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