18 novembre 2016

Ils en ont parlé !



            Paris, 18 novembre 2016
Malgré les efforts des journalistes pour limiter à quelques minutes le temps imparti au thème de la construction européenne, plusieurs des protagonistes du troisième débat de la primaire de la Droite et du Centre ont réussi à formuler leur vision de l’avenir européen. Ils l’ont fait sans tenir grand compte des réactions prévisibles des partenaires et des leçons de l’expérience. Le thème de la défense est imposé par les circonstances. Le partage des dépenses relatives aux opérations extérieures suppose un partage de la décision difficilement compatible avec la sauvegarde des souverainetés. Plus facile devrait être la mise en place d’un budget commun de recherche et d’équipement et celle d’un quartier général assurant une liaison nécessaire avec l’OTAN. La constitution d’un noyau dur à partir de la zone euro est généralement souhaitée sans que soit précisées ses implications institutionnelles. Confier le gouvernement de la zone euro alternativement à un Français et à un Allemand, comme le propose Sarkozy, serait faire prévaloir le critère de nationalité sur celui de compétence et d’engagement. Faire de la réunion des leaders nationaux le gouvernement de l’Europe, comme le propose Fillon, c’est ignorer l’expérience d’un Conseil européen paralysé par le choc des intérêts nationaux. Le rôle indispensable de la Commission face notamment aux  entreprises mondiales et comme promoteur de l’intérêt commun est passé sous silence. Un nouveau traité serait nécessaire pour démocratiser l’Exécutif européen mais les conditions d’une négociation positive ne seront pas réunies  avant longtemps. Juppé en tient compte en s’abstenant de propositions aventureuses tout en rappelant la nécessité d’un renforcement de l’Union des Européens.   


Aucun commentaire: