Paris 16 avril 2015
Le naufrage de plus de 400 migrants en Méditerranée est
un nouvel et dramatique témoignage de l’impuissance de l’Europe. Combien de
victimes seront nécessaires pour que soient prises les mesures qui
s’imposent : déploiement d’une flotte capable d’arrêter les bateaux peu
après leur départ, négociations avec les autorités de droit ou de fait
contrôlant le littoral, remplacement du système Dublin qui met les migrants à
la charge du pays qui les a secourus par une répartition équitable entre tous
les Etats de l’Union. Nous sommes ici en présence d’une situation où le refus
des Etats de se dessaisir d’une part de leur souveraineté les conduit à adopter
une attitude indéfendable au regard des valeurs européennes : l’utilisation de
la menace du naufrage comme arme de dissuasion contre l’immigration illégale.
Loin d’être félicitée pour son action humanitaire dans le cadre de son
programme Mare nostrum, l’Italie a
été accusée, notamment par Cameron, d’encourager le départ des candidats à la
migration. Le programme Triton qui a pris la suite dans le cadre de l’Agence
européenne Frontex n’est pas conçu pour venir au secours des naufragés, alors
que c’est tout ce qu’il peut faire, et avec des moyens dramatiquement
insuffisants.
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