Platier, 4 mars 2015
L’ancien Président Valéry Giscard d’Estaing qui fut en son
temps l’avocat de l’entrée de la Grèce dans la Communauté européenne prône
aujourd’hui le Brexit. Peut-on lui
faire observer avec la déférence qui lui est due que seule est prévue par les
traités la sortie de l’Union et non de la seule zone euro, et au dela de cette
considération juridique, les très graves dommages qui en résulteraient pour la
Grèce et pour l’UE ? Une Grèce incapable de payer des importations
essentielles subirait un désastre humanitaire. L’UE ne pourrait y être
insensible. Une nouvelle aide à la Grèce s’ajouterait aux pertes résultant du
non remboursement de la dette. Plus grave serait le coup porté à la confiance
dans l’avenir et l’irréversibilité de la monnaie unique. Le moyen de pallier le
risque créé par ce qui apparaîtrait comme un redoutable précédent serait un
progrès de l’intégration budgétaire et fiscale, notamment la création de
ressources propres, auquel les Etats ne semblent guère disposés.
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