Paris, 31 décembre 2014
La lecture tardive d’un article de Jean-Marie Guéhenno
paru cet été dans la Revue Esprit, me fournit le thème de mes vœux pour
l’Europe et pour chacun de mes lecteurs. L’ancien sous-secrétaire général des
Nations-Unies décrit impitoyablement le déclin du multilatéralisme sous l’effet
de la résurgence générale des nationalismes et de la suprématie des intérêts
particuliers sur un intérêt général de l’humanité largement ignoré en dépit des
évidences d’un désordre mondial de plus en plus menaçant. A titre d’exemple, la
renonciation de fait à toute réforme d’une ONU devenue de moins en moins
représentative, donc de moins en moins légitime et toujours paralysée par le
veto des Cinq grands de 1945. L’Union européenne, elle-même en crise de
légitimité, n’exerce plus, comme jadis, un effet d’exemple favorisant les
solutions coopératives aux inévitables conflits internationaux. Voilà pourquoi,
en militant pour une relance de l’Europe que devrait permettre la sortie de crise
et une transition institutionnelle réussie, nous ne travaillons pas seulement pour
nous mais pour l’humanité entière.
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