Paris, 2
juin. Les déclarations du jeune
président du Conseil italien Matteo Renzi à six grands journaux européens du
réseau Europa, dont le Monde, sont un
réconfort dont nous avions besoin. Elles nous rappellent qu’on peut gagner les
élections en 2014 en faisant de profondes
réformes de structure, en se refusant à tout anti-germanisme et en se réclamant
des Etats-Unis d’Europe. Renzi entend mettre à profit le semestre italien qui
commence le 1er juillet pour changer l’Europe, en plaçant la lutte
contre le chômage au premier plan des priorités. Pour lui, le débat sur le
programme doit dicter le choix des nouveaux dirigeants de l’UE et non l’inverse.
Il s’adressera le 2 juillet au nouveau Parlement. Il proposera une redéfinition
de nos relations avec la Russie et l’espace méditerranéen. Bien que se refusant
à polémiquer, il se refuse à toute marche arrière à propos de Schengen mais
demande un renforcement des moyens de Frontex en Méditerranée. Il rappelle que l’objectif
de l’Italie est d’abord de sauver des vies grâce à son programme Mare Nostrum. A
la question « Avec quelle recette avez-vous vaincu l’euroscepticisme ? »
il répond « Il faut montrer les aspects les plus séduisants de l’Europe,
faire rêver : Erasmus, le service civil, les Etats-Unis d’Europe qui restent
mon horizon. Mais ce pari suppose que les gens s’intéressent de nouveau à la
chose publique et que nous réussissions à nous donner des objectifs communs… l’énergie,
la mise en commun des infrastructures et l’immigration. » Berlusconi nous
avait un moment fait douter de l’engagement italien pour l’Europe. Nous voilà
rassurés par le plus jeune chef de gouvernement de l’Union.
02 juin 2014
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