12 juin 2014

Les Anglais doivent rester




Paris, 12 juin

Ce rappel à la raison d’Arnaud Leparmentier dans le Monde du 12 juin passe mal auprès de ceux qui, comme Michel Rocard, sont prêts à dire chiche à Cameron. Il est vrai que tous les torts qui ont conduit à l’état présent de l’UE ne sont pas imputables à Londres. Mais ce qui est spécifique de l’Angleterre, c’est une hostilité profonde au concept d’une entité politique européenne, l’acharnement à écarter toute forte personnalité de la Commission, hier Dehaene puis Verofstadt, aujourd’hui Juncker, l’absence de tout effort pour développer un sentiment d’appartenance à l’Union et riposter aux campagnes haineuses de désinformation de la presse de caniveau. Aussi bien, avant toute renégociation des termes de l’adhésion, l’Union devrait exiger de Cameron une déclaration de bonne volonté par laquelle le Royaume-Uni s’engagerait se comporter en partenaire loyal. Hors de l’UE, la Grande-Bretagne deviendrait en effet la Petite-Bretagne, mais l’Union n’en serait pas renforcée pour autant. 
                       

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