05 juin 2014

Europe et démocratie




            Paris, 6 juin.   Gardons-nous de nous indigner que Juncker candidat du PPE arrivé en tête aux élections n’ait pas été désigné aussitôt comme président de la Commission. L’écart entre les deux principaux partis européens de gouvernement apparait considérablement réduit. Il est naturel que les membres du Conseil européen recherchent un équilibre global des nominations aux responsabilités principales. Enfin, n’oublions pas que le rôle de la Commission est de promouvoir l’intérêt commun dans un esprit de consensus entre ceux qu’unit le projet européen et non celui de faire prévaloir la Droite  sur la Gauche ou l’inverse. La démocratie ne progressera pas en Europe par un affrontement dual à la française mais par la recherche de compromis mutuellement avantageux. Nos adversaires invoquent la prétendue inexistence d’un peuple européen pour contester le concept de démocratie européenne. Certes la démocratie se construit peu à peu à l’échelle du continent tout comme elle s’est construite peu à peu à l’échelle de nos nations. Le véritable affrontement est celui qui oppose ceux qui croient au destin commun des peuples de l’Europe et ceux qui n’y croient pas.
Le discrédit des partis est un autre problème qui touche particulièrement la France. Elle résulte largement de la violence artificielle de leurs débats si contraire aux exigences de la démocratie européenne. La désignation des listes par les états-majors, l’absence de primaires ou de vote préférentiel a conduit à quelques désignations scandaleuses. Sait-on que 16 pays sur 28 autorisent le panachage ou le vote préférentiel ?

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