26 février 2012

Une exaspération réciproque

Paris, 26 février. Loin d’apparaître comme un témoignage de solidarité, l’accord destiné à sauver la Grèce de la faillite est ressenti par beaucoup d’Européens, à commencer par les Allemands, comme un prix que l’on paye à contre-cœur pour l’irresponsabilité d’un partenaire incapable de tenir ses engagements et, par les Grecs, comme un insupportable diktat. On ne pouvait aboutir à un pire résultat en termes de pédagogie politique. Intervenu plus vite et plus tôt, le renflouement de la Grèce eut été moins coûteux. En revanche, il est légitime qu’il soit strictement conditionné au respect des engagements pris par les Autorités grecques. Mais il serait aussi légitime qu’une part de l’aide consentie soit affectée à l’aide directe à la population et au maintien des services publics essentiels.

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