19 juin 2011

Trichet occupe une place laissée vide par les politiques

Platier, 19 juin. En proposant un fédéralisme budgétaire et mieux encore un ministre européen des finances, en s’opposant à la banqueroute d’un Etat membre de l’eurozone, Jean-Claude Trichet, se fait le défenseur de l’intérêt de l’Union, sans hésiter si nécessaire à s’opposer aux gouvernements nationaux. N’a-t-il pas tenu tête à Berlin sur la solidarité envers la Grèce et contre un défaut aux conséquences redoutables et à Paris sur la nécessité d’une discipline budgétaire plus rigoureuse et mieux respectée ? Ce faisant, le président de la Banque centrale, fort de la réactivité montrée au plus fort de la crise, en agissant aux limites de ses pouvoirs quand le salut commun l’exigeait, occupe la place laissée quasi vide par un président de la Commission sans énergie et un président du Conseil européen qui, à peine nommé, s’est interdit toute prise de position personnelle, réduisant ainsi son rôle à celui d’un super – secrétaire général. On comprend que l’idée d’un vrai président de l’Europe fasse de nouveaux adeptes, le dernier en date étant l’un des leaders du centre gauche italien, l'ancien président du conseil Massimo d’Alema.

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