11 juin 2010

Ce qui manque à l'euro

Paris, 11 juin. La constitution d’un fonds de soutien de l’euro dont les emprunts seront garantis à 120% par chacun des Etats participants et auquel Polonais et Suédois ont annoncé leur volonté d’adhérer est une excellente nouvelle. Cependant la confiance dans la monnaie européenne ne semble pas encore totalement rétablie. Un débat difficile est ouvert entre ceux qui, tels les Allemands et les Néerlandais, donnent priorité au rétablissement de finances publiques rongées par le recours excessif à l’endettement et ceux qui, tels que nous, redoutent le risque de casser une reprise à peine amorcée. Ce devrait être le rôle de la Commission de proposer un compromis entre deux thèses dont chacune recèle une part de vérité. L’Europe retrouvera la confiance du monde quand elle adoptera un plan à moyen terme de réduction de la dette assorti de garanties politiques et juridiques et mieux encore si elle décidait d’utiliser sa capacité d’emprunt au soutien de la recherche et de l’innovation et pas seulement à des fins de garantie monétaire. Le meilleur atout des Européens, c’est leur unité.

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