10 décembre 2008

Inquiétudes sur la relation franco-allemande

Paris, 10 décembre. A la veille du dernier Conseil européen sous présidence française, l’état des relations franco-allemandes a de quoi inquiéter. Est-il vrai que Mme Merkel a été tenue à l’écart de la réunion de Londres ? Le rapprochement avec la Grande-Bretagne est une excellente chose mais ne doit pas s’accompagner d’un refroidissement avec Berlin. Alors que nous sommes menacés de la pire crise économique depuis la dernière guerre, le moment est venu de resserrer les rangs. Nous devrions avoir plus de compréhension pour un pays viscéralement attaché au bon ordre de ses finances et plus familier des longues concertations que des initiatives improvisées. Nous payons aujourd’hui le prix des refus opposés aux offres allemandes répétées d’union politique fédérale au sein de la grande Europe, à Maastricht avec Kohl en 1990, au moment du mémorandum Schaüble – Lamers de 1994, puis en 2000 lors du discours de Fischer à l’Université Humboldt. Nous payons aussi le prix de tant d’années de laxisme budgétaire qui nous laissent fort dépourvus alors que la bise est venue.

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