07 juillet 2008

De nouveau la BCE bouc émissaire

Platier, 7 juillet. Le président de la République a cru bon de critiquer, certes modérément, la nouvelle hausse des taux annoncée par la Banque centrale européenne. Or la faiblesse des réactions de l’Europe face aux menaces que les crises bancaires et pétrolières font peser sur la croissance est d’abord le résultat du refus des gouvernements d’utiliser la capacité d’action de l’Union, notamment sa capacité d’emprunt qui est potentiellement considérable. L’endettement excessif de plusieurs Etats membres, dont la France, est le principal argument des adversaires d’un endettement de l’Union. En effet, une politique anti-crise cohérente consisterait en un effort de désendettement des Etats qui serait facilité par le relais d’un budget communautaire prenant en charge une part significative des investissements d’avenir, notamment dans les économies d’énergies, les énergies renouvelables, la recherche, l’innovation, la création de centres d’excellence universitaires. La fonction de l’Europe n’est pas seulement d’être protectrice. Elle est aussi, elle devrait être de préparer l’avenir.

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