02 juin 2008

Nos contradictions face à la hausse des prix du pétrole

Paris, 2 juin. De retour après un bref voyage aux USA, je retrouve les contradictions françaises. Alors que tout commande la réduction de nos consommations de combustibles fossiles et d’émission de CO2, nous envisageons de subventionner pêcheurs, camionneurs, taxis et agriculteurs douloureusement frappés par la hausse des prix du pétrole. Ne serait-il pas plus raisonnable de reconnaître et d’accompagner la nécessité d’une reconversion partielle de ces activités ? Trop de pêcheurs recherchent des poissons en voie de raréfaction si bien que le tonnage de gazole par tonne de poisson pêché ne cesse d’augmenter, trop de camions encombrent nos routes pour des transports souvent irrationnels ou que le fer ou le cabotage maritime pourraient assurer s’ils étaient mieux organisés, trop d’agriculteurs utilisent trop d’engrais et de pesticides ou herbicides coûteux et dangereux. Demandons à l’Europe de faciliter ces reconversions et non d’abaisser la TVA ou d’accroître des quotas de pêche déjà jugés excessifs par les scientifiques. Le refus prévisible et justifié des subventions, allègements fiscaux et autres mesures démagogiques permettra une fois de plus de faire porter le chapeau à « Bruxelles ».

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