20 octobre 2007

Ouf !

Paris, 20 octobre. L’accord de Lisbonne laisse espérer la fin de la crise constitutionnelle. Le ouf de soulagement ne doit pas dissimuler l’ampleur des problèmes posés par une attitude britannique de plus en plus cynique qui consiste à prendre en Europe ce qui convient au Royaume-Uni et à s’opposer à tout ce qui pourrait entamer si peu que ce soit la liberté d’action du royaume. Le succès est dû à l’entente réalisée en juin entre Merkel et Sarkozy, hélas moins évidente aujourd’hui. Malgré l’abandon significatif des symboles et divers reculs, notamment sur la politique étrangère, le soutien à la ratification s’impose. Ce traité n’est en rien simplifié, il est moins démocratique que n’était le traité constitutionnel, les diplomates ont profité de l’occasion pour rogner les ailes de la politique étrangère commune. Mais son entrée en vigueur est une condition indispensable de sortie de crise. Rarement la formule du moindre mal, synonyme de sagesse en politique, ne s’est aussi clairement imposée.

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